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Ski, alpinisme, randonnées, trekking, escalade, trail, VTT… Tant d’activités réalisées en montagne. Si elles sont synonymes de bon temps et de beaux souvenirs, les conséquences de l’exposition aux hautes altitudes peuvent autant passer inaperçues que gâcher le voyage.
Quel est le lien entre l’hypoxie et l’altitude ?
Avec l’altitude, la pression barométrique diminue et la quantité d’oxygène disponible est de plus en plus basse. Le corps se retrouve donc exposé à un manque d’oxygène que l’on appelle l’hypoxie.
C’est à partir de 1500-2000 mètres que ces changements commencent à avoir des effets sur le corps surtout à l’exercice. En effet, si la quantité d’oxygène disponible diminue, nos besoins en oxygène, eux, restent les mêmes. L’objectif du corps est donc d’essayer de conserver un apport en oxygène adéquat à nos muscles et organes, malgré la moindre disponibilité en oxygène dans l’air ambiant. Ainsi, plusieurs effets peuvent être ressentis :
- La respiration se fait plus rapide et plus profonde
- Le rythme cardiaque s’accélère
Ces facteurs témoignent de l’acclimatation aiguë du corps à l’hypoxie.
Si le séjour se prolonge, d’autres effets apparaitront, comme l’augmentation du nombre de globules rouges pour augmenter le transport d’oxygène dans le sang. De plus, l’exposition à l’altitude peut s’accompagner de la survenue d’apnées du sommeil ou ‘respirations périodiques’.
L’acclimatation est très importante et nécessaire pour un séjour réussi. La qualité de cette acclimatation est variable d’un individu à l’autre. Ce phénomène se reproduit à chaque fois que l’on monte à une altitude plus élevée que celle où l’on réside habituellement…
Une ascension bien réalisée peut-être bien supportée par l’organisme et beaucoup de personnes peuvent ainsi monter jusque 5500 mètres d’altitude ou plus sans symptômes majeurs.
Lorsque l’acclimatation est imparfaite, que l’ascension a été trop rapide ou que la personne est sensible à l’altitude, des pathologies peuvent survenir directement en lien avec l’hypoxie :
- Le mal aigu des montagnes
- Les œdèmes localisés de haute altitude
- L’œdème cérébral de haute altitude
- L’œdème pulmonaire de haute altitude
La recherche en santé/altitude ne cesse de croitre grâce à des organisations exécutant des expéditions scientifiques et médicales ou en utilisant des modèles d’exposition à l’altitude simulée en laboratoire. Leurs objectifs sont, entre autre :
- De sensibiliser le public (débutant comme amateur) aux conditions de hautes altitudes
- D’aider les randonneurs à préparer au mieux leur voyage en montagne si ceux-ci ont l’intention de réaliser d’importantes ascensions
- De mieux comprendre les différences interindividuelles de tolérance à l’hypoxie
- D’éventuellement exploiter les adaptations à l’hypoxie telles qu’observées en altitude à des fins de prévention ou traitement de certaines pathologies.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site d’EXALT ou contactez le centre d’expertise sur l’altitude du CHU de Grenoble-Alpes, situé à l’hôpital Sud dans l’unité « Sports et pathologies ». Ce centre permet d’avoir des consultations spécialisées de médecine de montagne et de réaliser des tests spécifiques comme les tests en hypoxie.
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