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L’équipe de recherche fondamentale d’HP2, supervisée par Diane Godin-Ribuot, est installée au 6ème étage du bâtiment Jean Roget sur le site santé de La Tronche, avoisinant ainsi le CHU Michallon et la recherche clinique. L’équipe regroupe des chercheurs, enseignants-chercheurs (en particulier issus des UFR de Pharmacie et Biologie), ainsi que des post-doctorants, doctorants et autres étudiants de différentes filières universitaires.
Contexte
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) représente un des désordres respiratoires chroniques les plus fréquents, avec une prévalence qui ne cesse d’augmenter à l’échelle mondiale. C’est un véritable problème de santé publique de par cette prévalence élevée, l’altération de la qualité de vie des patients, mais aussi et surtout car il est reconnu comme un facteur de risque cardiovasculaire et métabolique indépendant.
Aujourd’hui, le traitement de référence reste l’application d’une pression positive continue (PPC) pendant le sommeil, par voie nasale. Celle-ci permet de maintenir les voies aériennes supérieures ouvertes, de supprimer les apnées et de normaliser le sommeil. La PPC permet une amélioration de la qualité de vie, des fonctions neurocoginitives, ainsi qu’une prévention du risque cardiovasculaire. Cependant, les taux d’abandon ou de refus de la PPC est important et la PPC n’améliore pas toutes les complications liées au SAOS.
L’hypoxie intermittente, pilier central de la recherche fondamentale d’HP2
Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil induit une fragmentation du sommeil (causée par les microéveils consécutifs aux apnées), des variations de pressions intra-thoraciques (propres aux apnées) ainsi que des cycles répétés, courts et rapides de désaturations resaturations en dioxygène qui caractérisent les épisodes d'hypoxie intermittente. Cette hypoxie intermittente est la conséquence majeure du SAOS en termes de complications cardiovasculaires et métaboliques.
Ainsi, l’axe de recherche principal de l’équipe fondamentale du laboratoire repose sur la compréhension des mécanismes physiopathologiques induits par l'hypoxie intermittente et responsables des complications du SAOS. Plus spécifiquement, les activités de l’équipe se concentrent principalement sur l’impact de l’hypoxie intermittente sur :
- le cœur : réponse à l’ischémie-reperfusion myocardique, développement de l'insuffisance cardiaque,
- les vaisseaux : développement de l’athérosclérose, remodelage et mécanique vasculaires, développement de l’hypertension,
- le métabolisme : altérations de l’homéostasie glucidique, développement de l’insulino-résistance, remodelage du tissu adipeux, stéatose hépatique (NASH),
- le développement de cancer : développement tumoral et métastasique.
Les conséquences de l’hypoxie intermittente sur d’autres organes, tels que le rein, le cerveau ou encore l’œil, ou en association avec d’autres co-morbidités susceptibles de moduler la réponse à l’hypoxie, telles que le vieillissement, l’obésité ou l’alimentation, sont également étudiées.
Transversalité des recherches
À travers l’utilisation de différents modèles expérimentaux, ainsi que différentes techniques d’investigation pharmacologiques, biochimiques et physiologiques, l’équipe développe de nombreux projets visant à comprendre l’impact de l’hypoxie intermittente sur l’organisme. Ces études sont réalisées dans le but de mieux comprendre la physiopathologie du SAOS et de ses complications, en explorant des mécanismes intracellulaires précis.
Les résultats produits par cette équipe constituent un appui très important pour la recherche clinique. En effet, ils permettent d’identifier des pistes thérapeutiques potentielles et de proposer des approches pharmacologiques ou interventionnelles (exercice, nutrition) comme alternatives au traitement actuel de référence du SAOS, la PPC, contraignant et d’efficacité limitée.
Développement d’outils spécifiques
Pour répondre aux différents objectifs, l’équipe Fondamentale utilise différentes approches d’explorations physiologiques (échocardiographie, IRM, techniques de chirurgie in vivo, etc.) et a développé, en partenariat avec un industriel local, un dispositif d'hypoxie intermittente, très performant et unique en Europe, qui permet d’exposer à l'hypoxie des rongeurs et des cellules (en savoir plus sur la plateforme HypE).
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